Normes et luminaires

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traduction anglase du site anne-pierre malval

Normes et luminaires

Etre aux normes est la grande angoisse de l’apprenti fabricant de luminaires. Pas un salon sans croiser un étudiant qui ne nous demande « quelle normes appliquez vous ? » ou un architecte « êtes vous M1 ? ».

En ce qui concerne  la responsabilité technique, pas d’ambiguité : un luminaire doit être bien isolé, muni d’arrêt de tractions, répondant aux test d’anti-basculement, étiqueté comme il faut….une formation au GIL (syndicat du luminaire) et hop, la créativité peut s’exprimer, rien de tel que des contraintes pour la stimuler. On ne badine pas avec une responsabilité pénale, sans compter que la répression des fraudes pourrait vous tomber dessus, même en plein salon Maison et Objet, ce qui est ballot! 

Appliquer la bonne adéquation entre projet d’architecte et niveau de norme d’un luminaire est plus délicat. Etre normé M1 (anti feu) sur tout le luminaire, et pas seulement sur les bornes de connexion, implique des tests en laboratoire au fil incandescent. Quel créateur à les moyens de dépenser des mille et des cent pour chaque type de luminaire? Et pourquoi appliquer une norme destinée aux surfaces (tissus, plafond, moquettes…) à des luminaires?

Entre collègues il se dit qu’un luminaire devient surface quand il occupe plus de 25% de l’espace du local ou il est implanté. Ca soulage! Mais d’autres vous stipulent qu’un luminaire doit être classé M1 voir M0 dans certains cas (immeubles de grande hauteur, ERP spécifiques). Ca se complique!!

Pour mettre tout le monde d’accord, et comme nul n’est censé ignorer la loi, même quand elle est introuvable, onéreuse et indigeste (pavé de centaines de pages), voici un extrait de la norme NF EN 60 598 :

Le test au fil incandescent est régi par la norme CEI 60 695 : il s’agit de déterminer si le luminaire installé dans un bâtiment peut brûler et surtout participer à la propagation d’un incendie.

Le test à réaliser consiste à appliquer un fil chauffé à des températures définies (650°C, 850°C, 960°C…) pendant une durée déterminée (5 ou 30 secondes par exemple) sur les parties les plus sensibles du luminaire et d’examiner le comportement de l’enveloppe, notamment si celui-ci prend feu.

La norme NF EN 60598-1 impose pour tous les luminaires l’application pendant 10 secondes d’un fil incandescent à 650°C avec extinction d’éventuelles flammes ou incandescence dans les 30 secondes. (les luminaires en verre, céramique ou metal ne sont pas concernés)

Concernant les ERP (Établissement Recevant du Public), l’exigence de la résistance au test du fil incandescent à 850°C pour les luminaires a été supprimée en 2010 : seule s’applique donc la NF EN 60598-1, c’est à dire à le test au fil incandescent à 650°C.

En ce qui concerne les IGH (Immeuble de Grande Hauteur), le test à 850°C doit être validé pour les luminaires dans les escaliers et les circulations horizontales communes. Pour les luminaires dans les locaux en général, seule s’applique la NF EN 60598-1 c’est à dire à le test au fil incandescent à 650°C. (On voit donc que la norme M1(850°C) n’est que peu exigible, et que les papiers standards des fabricants d’abats-jours peuvent être préconisés presque partout)

A l’atelier Anne-Pierre Malval, en tant que fabricants de luminaires utilisant des papiers et tissus encollés sur polyphane, nous avons retenu comme solution d’utiliser des composants et enveloppes d’abat-jour normés, eux mêmes passés aux tests 650°C avec succès,  et de ne pas promouvoir les produits classés M1 plus que de raison : qui nous dit que les agents chimiques utilisés comme retardants aujourd’hui ne seront pas interdits demain en tant qu’allergènes, ou pire?  

tableau classe de protection
tableau de classement NF
tableau euroclasse des normes anti feu
tableau équivalence norme M1 europequivalence